vendredi, juillet 13, 2007

Get Off My Track


L'autre jour, j'entendais à la radio un sujet sur la guitare numérique Gibson.
Elle permettrait de jouer avec n'importe quel son comme celui du hautbois, de la harpe, ou de divers synthés par exemple... L'intérêt de ce modèle n'a visiblement pas sauté aux yeux de Graham Day qui joue de la guitare... comme une guitare... et comme s’il avait toujours 20 ans... Cet homme des Prisoners & Solarflares se permet de sortir avec 2 potes des Woggles un 45 trs en France et ceci grâce à Cédric (disques volfoni) des fameuses soirées Gloria . Dispo (5 Euros) chez Born Bad, rue Keller dans le 11e (bons disques et jolies boucles de ceintures pour l'été si tant est qu'on ne porte pas toute la journée des maillot de bains) .
Graham Day & The Gaolers ou la rythmique des Woggles alliée à la classe bouillonnante d'un Graham Day qui tient toujours une forme olympique. Guitares incisives, choeurs toujours aussi mélodiques, voix en avant, le tout tenu par un batteur franchement exceptionnel. Bon sang, en voilà un qui redonne envie de se mettre à la batterie, cet instrument grandiose! On conseille donc vivement l'achat de ce disque à tous ceux qui possèdent encore de quoi le faire tourner. Pour les autres, voilà de quoi patienter en attendant la sortie de l’album et surtout le concert annoncé cet automne à Paris
Parfait pour prendre la route des vacances...
Adios Amigos

dimanche, juin 17, 2007

Le Fils Du Pasteur

C'est la bourde...Le truc qu'on regrette éternellement... Imaginez, vous êtes une chanteuse adulée , tous les auteurs compositeurs sont à vos pieds et vous proposent des tas de chansons dans l'espoir que l'une d'elles vous plaise. Et puis forcément, un jour, vous faîtes l'impasse sur un titre, vous l'écartez et là, enfer et damnation, une autre chanteuse va l'accepter, l'interpréter sublimement et sera couverte de fleurs...
C'est l'histoire d' Aretha Franklin qui refuse le titre " Son Of A Preacher Man" que lui proposent John Hurley and Ronnie Wilkins( en même temps, elle possède déjà une liste impressionnante de tueries dans sa garde robe...). Et c'est Dusty Springfield qui va finalement interpréter ce morceau en 1968, (produit par le génial Wexler à Memphis) et en faire un tube planétaire et grandiose, ce qui ne va pas forcément de pair bien entendu. On le trouve sur l'album Dusty In Memphis de 69. Aretha, après avoir entendu Dusty, se rend compte de l’impair et l’enregistrera plus tard en 70 ( This Girl's In Love With You ). Même sa sœur, Erma Franklin va s’y mettre pour rattraper la bourde de la frangine sur Super Soul Sister, un album fantastique hautement recommandé. Bobbie Gentry, la Tony Joe White féminine au joli minois, belle voix suave, compos country/ soul de haute volée jouées et arrangées par les princes du genre à l'époque, va en fair aussi une belle version.
Quand le père visite les âmes tourmentées des ses fidèles, son fils en profite pour compter fleurette à la jolie jeune fille de la famille, le tout en fait une chanson gorgée de sensualité ...

samedi, mai 26, 2007

Les Bons Gars Ne Portent Pas De Blanc


Quand on fait référence au garage 60's, on évoque généralement des groupes comme the Seeds, The Remains, The Chocolate Watchband, the Sonics, Music Machine, The Count Five, The Shadows Of Knights sans oublier bien sûr The Standells et tant d'autres encore célébrés par les compiles Nuggets / Pebbles / Back from The Grave,
Ce groupe de L.A. sort en 65 le célèbre "Dirty Water", archétype absolu du morceau garage au riff percutant et va se placer à la 11ème place des charts . Suivent d'autres bons titres comme l'excellent "Sometimes Good Guys Don't Wear White", "Why Pick On Me" , ou encore "Try It". Entre 65 et 67, ils enregistrent donc pas moins de 4 albums et participent à la bande son du film "Riot On Sunset Trip" ! A l'époque, on ne chômait pas! Des gens qui devaient certainement se lever tôt...
Sur cet album (voir photo plus haut), qui est en fait une nouvelle édition de la bande son du film + 11 bonus tracks/raretés, on tombe sur cette pépite enregistrée en 1965. Magnifiquement sixties, un truc savoureux et réjouissant à souhait avec des refrains, des ponts et des mélodies comme on n' en fait plus de simplicité et d'évidence.
A écouter quand il fait beau, à fond, sans oublier ses lunettes de soleil...

samedi, mai 19, 2007

Dion

Hendrix est au programme du bac ( option musique) avec 5 titres cette année dont "Purple Haze". Il est vivement conseillé aux candidats d’interpréter les morceaux choisis. Dans les reprises, soit on colle au max à l’original, soit on tente une interprétation plus personnelle et c’est le cas de l’élève Dion qui pour le coup balance une version franchement méconnaissable !
« c’est exactement ça, tu prends des voies différentes, mais on va au même endroit », lui dit Hendrix , le jour où Dion chante ce titre devant lui. Pas vraiment évident à l'écoute du morceau... Chanteur de do wop au départ dans les 50’s avec ses Belmonts, il est toujours vénéré par certains, (Lou Reed est fan) qui pensent qu’à lui seul, Dion est la preuve de l’existence de Dieu… Deux singles se placent bien dans les charts et permettent au groupe d’intégrer la tournée "winter dance party "avec Buddy Holly et Ritchie Valence. C'est en voulant économiser les 36 dollars de sa place d'avion pour atteindre la prochaine ville, qu' il échappe au crash, le 2 fevrier 57, qui va coûter la vie de Holly & Valence.
Dès le début 60, le groupe se sépare et Dion s’engage dans une carrière solo, où il va se diriger vers le blues et le folk. Après un long trou noir, il parvient à décrocher de sa dépendance à l’héroïne et fin 68, il sort un disque magnifique, « Dion » dans lequel il reprend donc Hendrix, mais aussi Dylan, Cohen etc. Il est enfin réédité chez Ace.

dimanche, mai 06, 2007

Girls Got Soul II

Pas de soucis avec ces 3 demoiselles, on reste entre de bonnes mains... Du velours, de la soie, des paillettes, des cuivres, des orgues, des voix sensuelles à souhait. La puissance de feu est phénoménale. On vote pour elles les yeux fermés et le coeur en vrille..





samedi, avril 07, 2007

Addicted To Soul

On a l'impression de se répéter mais c'est toujours la même chose: Compos à faire dresser les poils sur les bras... Arrangements cousus d'or... Voix renversantes... Musiciens d'exceptions... Choeurs déchirants... Cuivres éclatants...Classe ultime...Une tuerie, je vous dis! Et hop! Une autre! Pas de répit... Le coeur s' arrête... On tombe à genoux... On frise l'apparition, l'illumination...Bref! On en passe et des meilleurs! Encore une fois, il faut se rendre à l'évidence. Dans les sixties, la soul est un véritable puits sans fond de morceaux grandioses pour aimer, danser ou pleurer... Confirmation maintenant avec ce qui suit.

dimanche, mars 18, 2007

If I Could Only Be Soul

C'est grâce à la reprise du père Paulo sur son album "Studio 150" que nous avons découvert "If I Could Only Be Sure", ce titre sublime, tout en retenue, enregistré en 72 par Nolan Porter , chanteur soul imparable. Weller fait partie de ceux, et ils sont rares, dont le chant s'améliore avec le temps et sa version n'a rien à envier à l'original. Il y a un autre titre de Nolan Porter tout aussi fantastique au son brut et explosif qui peut être une sacrée bonne idée de reprise , c'est "Keep On Keeping On"... Jugez vous-même.
En plus,"Mermaids",une tuerie du modfather pleine de cha la la la la(choeurs que certains trouvent mièvres, ces insensibles...) Magnifique déclaration d'amour d'une classe infinie, clôturant son excellent album solo,"Heavy Soul"(1997, 10 ans déjà!). Quand on pense que les Jam veulent se reformer... sans Paul Weller!
Keep The Faith !

samedi, mars 10, 2007

Get On Your Knees

Tokyo Sex Destruction groupe espagnol garage/punk,fan du MC5 et de soul, sauvage et survolté sur scène, reprend sur cet album un titre des Los Canarios,toujours espagnols,complètement inconnus et néanmoins auteurs,dans les 60's, d’un tube imparable : « Get On Your Knees ». Le son,les cuivres,les choeurs et la voix sont grandioses.Le chanteur est aujourd’hui président de la Société des Auteurs Espagnols et les TokyoS.D. passent par Paris en avril...

vendredi, février 23, 2007

Eternally Yours


Australie, Brisbane, 1976. The Saints sortent un 45trs ( "I'm Stranded"/"No Time") et l'envoient à la presse rock internationale. Et miracle! Le magazine anglais "Sounds" le nomme illico "single of the week"! Du coup les gens de chez EMI Londres ordonnent à leurs confrères des antipodes de signer ce groupe immédiatement.
Septembre 76, un premier 33trs "I'm Stranded" va être enregistré en 48H et nos amis débarquent à Londres pour défendre un 1er album époustouflant, brut et définitif, un véritable brûlot à force d'énergie et de furie, porté par le chant fier et sarcastique de Chris Bailey et qui reste toujours comme un des meilleurs albums punk rock de tous les temps.
1er concert à Londres en ouverture des Talking Heads et des Ramones ! Avec de bonnes prestations scéniques et quelques singles qui se placent dans les charts, ils vont néanmoins traîner l'image de bouffeurs de kangourous, de bouseux du bush, affublée par des Anglais qui prennent de plein fouet la déferlante punk. EMI, consciente du potentiel des Saints, va aller jusqu'à leur proposer d'adopter un "look adéquat", cheveux courts, pantalons à rayures etc, qu'ils vont refuser en bloc . Pour le 2ème album "Eternally Yours", bouclé en 2 jours, l'écriture du groupe s'étoffe, (morceaux plus riches, ballades et mid-tempos) et l'ajout de cuivres va donner un côté R&B qui, bien sûr, n'est pas vraiment à la mode en ces temps tumultueux. Accueil mitigé pour un album sensationnel, voir meilleur que le précèdent qui contient un tube absolu, un truc ahurissant à tomber à la renverse, le titre "Know Your Product" !
A peine un an plus tard, 3e album au nom explicite "Prehistoric Sounds" qui louche encore plus vers la soul avec notamment 2 reprises, une d' Otis Redding et l'autre d 'Aretha Franklin et à nouveau, c'est l'échec commercial...
Malheureusement, la maison de disque arrête alors les frais avec ces incongrus, qui manifestement sont irrécupérables. Cet excellent groupe stagne à Londres un moment et puis décide de jeter l'éponge. Certains rentrent en Australie, Chris Bailey lui, reste à Londres et commence une longue route alcoolisée qui n'est pas tout à fait terminée...
A suivre, le 1er 45 trs, le titre qui ouvre le 2ème album, et une reprise des époux Turner.

dimanche, février 11, 2007

Elvis Fuckin' Christ



"That's The Way It Is"... Sublime documentaire sur Elvis en concert à Las Vegas en 70: Répétes, mise en place des titres, toute l' organisation autour du show, les préparatifs, l'attente et enfin le concert. C'est réellement impressionnant de voir Elvis et ses musiciens ( tous absolument insensés), décontractés , déconnants et attaquer, l'air de rien, des tueries absolues. Le batteur avec son air d'étudiant en géo est stupéfiant tout comme le guitariste ! Les choristes bossent leurs parties, l'arrangeur veille au grain, Elvis supervise et tout se met en place doucement... On est en juillet 70 et les répetes ont lieu dans les studios de la MGM. Il fait beau , Elvis se ballade avec son tandem, dit bonjour à tout le monde, se marre tout le temps, fait son numéro de charmeur. Dans quelques jours, il donnera des concerts majestueux dans un hôtel de Vegas devant un public aux airs de figurants dans une scène des "Affranchis" ou de "Casino". On est plongé dans LA période la plus passionnante d'Elvis, il vient de terminer les Memphis Sessions qui à elles seules contiennent ( albums officiels, "From Elvis In Memphis", "Back in Memphis" et chutes de studios, prises différentes etc) des dizaines de pépites gorgées de soul, de country, de blues transcendées par une voix, des compos, des musiciens et des arrangements( cuivres, cordes, orgue, choeurs gospel) d'un niveau insurpassable!
Sidérant et indispensable !
Un petit extrait du doc sur et une "alternate take".
Sur l'intro d'une prise brute et sans arrangements de "Wearin' That Loved On Look" la voix d' Elvis dérape , tout le monde se marre, chacun y va de son "Oh Lord!" ou "God!", soudain quelqu'un recompte 1-2-3-4 et là ça repart à mettre les tripes en gelée... Cette voix et cette guitare!
Les Cramps ont une chanson qui s'appelle :"Elvis Fuckin' Christ!" et ils ont bien raison...

mardi, janvier 30, 2007

I See A Darkness

Bonnie Prince Billy alias Palace, Palace Brothers, Palace Music ou encore Will Oldham est ce qu'on appelle un Songwriter. C'est-à-dire, un homme qui écrit des chansons... On peut se demander ce que font exactement tous les autres, mais avoir l'honneur d'être considéré comme tel n'est pas donné à tout le monde. Cette gratification ultime se mérite. Tout d'abord les chansons sont d'une insondable mélancolie, tristes et magnifiques à la fois, elles respirent peu la joie de vivre. Les paroles sont souvent comme des petites nouvelles racontant la vie de tous les jours. L'homme est plutôt solitaire, avare en confidences, parlant rarement aux journalistes et n'est pas du genre à sortir avec ses amis chanter dans un karaoké chinois le samedi soir. Cet apôtre de la country alternative, (neo-country, country lo-fi) et d'un folk désolé aux complaintes chantées d'un souffle de voix malade n'en est pas moins un auteur prolifique aux divers patronymes (voir "Viva Last Blues" et "Arise, Therefore" sous le nom Palace Music). Même si le songwriter n'a pas toujours la reconnaissance du grand public, il est adulé par ceux qui savent et fortement estimé par la presse.
Bonnie Prince Billy va recevoir enfin la récompense suprême le jour où Johnny Cash reprend "I See A Darkness" sur Solitary Man ( un chef d'oeuvre absolu à posséder obligatoirement!) . Titre tiré de l'album éponyme à la pochette qui en dit long sur l'ambiance générale. Notre joyeux luron va sortir un des plus beau album de 2006 , "The Letting Go" qu'il viendra jouer au Trianon à Paris en mars. Cet homme est un véritable orfèvre de la mélancolie
En prime, un ami de la même trempe...

mardi, janvier 23, 2007

Roll With You


Eli Reed, 23 printemps, fan de Soul et de Blues est à la tête d'un groupe "Eli Paperboy Reed & the True Lovers" ( section de cuivres, guitares, contrebasse) qui vient d'enregistrer à Boston et en mono (!) son deuxième album. Et c'est comme si on était en 65 ! Cet érudit qui possède plusieurs milliers de 45trs, va passer un an dans une église à chanter du Gospel et jouer de l'orgue. Mitty Collier, chanteuse soul dans les 60's et officiant toujours dans cette petite église de Chicago, rencontre à l'université le jeune Eli et va lui proposer cette place en or. Apprendre les racines de la soul, jouer régulièrement devant un public fervent va le mettre à bonne école. Comme touché par le syndrome des Blues Brothers, ( qui "voient la lumière" lors d'une visite dans une église où prêche, feu James Brown et c'est la véritable révélation, l'immense évidence: Ils doivent remonter l'orchestre des blues Bro'!) Eli Reed va décider en 2004 de former son propre groupe qu'on aimerait bien voir sur scène un jour tant ils ont l'air à l'aise dans les tueries soul à haute énergie. Déjà faut-il pouvoir se procurer cet album...


mercredi, janvier 17, 2007

The Wolfking Of L.A.


Nashville Skyline n'est peut-être pas considéré comme le meilleur album de Dylan mais c'est celui que j'écoute régulièrement... Il y a dans ce disque quelque chose d'unique qui tient d'un mélange subtil de country/folk toujours mélodique et aérien.
Dernièrement, j'ai découvert un autre "Nashville Skyline"! " John The Wolfking Of L.A." de John Phillips. En 1970, après la séparation de son groupe The Mamas & The Papas, il enregistre son premier album solo entouré de pointures, comme James Burton, le guitariste de sessions d'Elvis Presley.
Peu de temps avant l'enregistrement, John se ballade en moto avec son pote Elvis à Palm Springs et lui fait écouter les démos des titres de l'album. Elvis tombe sous le charme et lui propose même d'enregistrer sa version du titre "Mississippi" qui s'impose comme le single du futur disque. Mais c'était sans compter sur le Colonel Parker, manager du King, qui refusa en bloc cette collaboration ne portant pas franchement les hippies dans son coeur !
Cet album (quelle photo en cover!), mélange de country, de rock et de soul, produit magistralement est tout simplement magnifique. Et par moments les intonations de voix de John philipps font presque penser à Lou Reed !
L' homme qui a contribué à la bande son emblématique des 60's : The Mamas & The Papas, "San Francisco", la chanson phare du "Summer Of Love" dont il est l'auteur mais aussi organisateur du Monterey Pop Festival, prend de plein fouet la fin du rêve et des illusions. Un monde s'écroule, son album ne marche pas commercialement et il va alors se réfugier consciencieusement dans la drogue. Les Stones Jagger & Richards vont tenter de l'aider à réaliser un 2e album solo en 73 mais sa dépendance est telle qu'il en est incapable... La suite est malheureusement triste et sans grand intérêt...


samedi, janvier 06, 2007

2007



PLAY 2007 AT MAXIMUM VOLUME!


Lux Interior
© Fabrice Demessence


vendredi, décembre 22, 2006

The Moon Maybe High

C'est une étonnante photo de la 1ère Guerre Mondiale. Décembre 1914, un soldat allemand sort de sa tranchée tenant un pauvre petit sapin de Noël dans un champs dévasté et retourné, là où la boue, le froid, la peur et la mort ont pris depuis longtemps leurs quartiers. C'est la fameuse trêve de Noël, ce moment unique où les combats s'arrêtent et les hommes se rapprochent. Malheureusement cette initiative incroyable mais humaine des soldats n'est pas du tout appréciée par l'état major et elle ne se reproduira plus durant toute la Grande Guerre. D'accord, la transition est un peu juste, mais puisqu'on est dans cette période de célébration, entre autres, de l'amour de son prochain, The Flamingos , groupe 50's de Doo Wop, s'y entendent pour le moins dans ce domaine en sortant en 1959 , "I Only Have Eyes For You", titre considéré comme une des plus belle chanson d'amour... C'était la mode en ces temps des groupes de R&B vocal avec les voix à l'honneur aux harmonies divines en costards impeccables et sourires de rigueur.

vendredi, décembre 01, 2006

TB Sheets

Tous ceux qui ont branché une guitare électrique ou monté un groupe de rock digne de ce nom ont chanté un jour ce fameux refrain : "G_L_O_R_I_A Glooooria...", le tube des Them, devenu le mètre -étalon du rock 60's des apprentis garagistes.
Simple face B d'un 45trs sortit en 64 avec "Baby Please Don't Go"... En 1966, les Them enregistrent sur leur deuxième album "Them Again" , la meilleure reprise de "It's All Over Now Baby Blue" de Dylan. En 67, leur chanteur Van Morrison sort son premier album solo à l'affreuse pochette : "Blowin' Your Mind". Bien que les connaisseurs estiment que son chef d'oeuvre reste "Astral Weeks", celui-ci est grandiose. Avec au moins 2 titres fantastiques, "Brown Eyed Girl "mais surtout "TB Sheets ", majestueuse compo de plus de 9 minutes qui raconte la visite du jeune Van à une amie atteinte de la tuberculose… La tension, l’émotion et le sentiment d’impuissance face à la douleur et la lente agonie de sa copine Julie sont carrément palpables !
Dans "A Tombeau Ouvert", la seule vraie bonne idée de Scorsese ( "Scorsesé" prononcent les cinéphiles) est d'avoir mis ce titre qui revient tout le long du film lui donnant un certain climat.

samedi, novembre 25, 2006

Waiting Round To Die



Ce n'est certes pas bien original, mais c'est en voyant Elvis à la T.V. que Townes Van Zandt décida de prendre une guitare et d'écrire des chansons folk/country ( country alternative) pour attirer autant les filles que l'argent. Cet homme, qu' Emmylou Harris voyait comme la résurrection d' Hank Williams, fut pourtant poursuivit par ses démons toute sa vie, schizophrénie, alcoolisme et autres...
La scène issue du documentaire "Heartworn Highways" se déroule dans une cuisine. Autour d'une table se trouvent T.V.Z., sa copine et un vieux Black. Ce jeune homme au look du gentil cow-boy dans un western se met alors à chanter "Waiting Round To Die" , magnifique chanson sur l'addiction . Soudain, la caméra s'arrête sur le vieil homme qui semble voir défiler sa triste vie à travers les paroles et bouleversé, il se met à pleurer... Totalement poignant! Surtout quand on sait la tendance sévère qu' avait T.V.Z. à descendre sec . Plus tard dans le doc, on le voit sortir de bon matin de chez lui, tenant un fusil d'une main et une bouteille de whyskie dans l'autre! Il a l'air de faire froid, son amie le suit, ainsi qu' un chien dans un aussi triste état que le jardin jonché de vieux trucs rouillés... Tout cela donne l'impression d'être un film de famille tourné en super 8 !
Parfait pour se remonter le moral en ce mois de novembre...

lundi, novembre 13, 2006

Lonely Weekends

Charlie Rich commence, en 1958, comme musicien de session dans les studios Sun, jouant ou chantant avec entre autres Jerry Lee Lewis ou Johnny Cash pour qui d'ailleurs il va écrire : "The Ways of a Woman in Love". Encouragé par le patron de Sun , il se lance en solo et il lui faudra attendre 1960 avec son troisième single, "Lonely Weekends," ( les choeurs sont grandioses!) pour entrer dans le top 30.
Avec ici 2 reprises très différentes:

1. Tony Borders, "southern soulman", des fameux studios Muscle Shoals sort en 69 un 45trs :You better believe it / Lonely weekend ~ UNI 55180. Totalement démoniaque ! L'impact immédiat des cuivres et la basse qui ronfle sur les refrains rendent ce titre absolument imparrable…S' il existe des gens à qui cette chanson ne file pas la pêche , je ne tiens pas à les rencontrer...
2. Et puis celle des fantastiques Remains dans une version plus lente et très classe !



lundi, octobre 30, 2006

That's How I Got To Memphis


En 76, Mr Eddy part aux U.S.A. et enregistre" Sur La Route De Memphis", titre que tout le monde connaît... Et un jour, on découvre ( très récemment) que ce morceau est en fait une reprise de "That's How I Got To Memphis" de Tom T. Hall sortit en 68. Inutile de préciser laquelle on préfère...
Tom T. Hall, chanteur légendaire de country, surnommé" The Story Teller" a composé des dizaines et dizaines de titres dont certains pour Cash, Loretta Lynn ou encore Waylon Jennings. Ce qui est formidable, c'est qu'on découvre au même moment que l'ultime Solomon Burke reprend aussi ce morceau sur son dernier album dédié à la country, "Nashville", qui sort aujourd'hui. ( Il y a même un titre écrit par Barry Tashian des Remains !) Ce mélange naturel et magique de la Soul et de la Country, puisant dans les mêmes racines du Sud, est toujours renversant!
Musique toute en retenue et voix très en avant, brute et sans effets, donnent ce sentiment d'être là, dans le studio, à coté du Roi Solomon et de l'écouter chanter...Epoustouflant! Révérend et Dieu de la soul, cet homme se Johnny Cashise de plus en plus...
A quand un disque enregistré par Rick Rubin sur American Recordings ?

lundi, octobre 23, 2006

I Saw The Inmates Standing There

Pour les 20 ans (1967/1987) de l’album "Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band ", Libé décide de fêter l’anniversaire du 1er "concept album" ( enfin, considéré comme tel) et organise un concert le 20 Juin 87 à La Villette avec les Inmates, groupe pub rock Anglais... Le concept journalistique est le suivant : Faire jouer les titres des Beatles par un groupe le plus Stonien possible pour un concert unique. Monter une sorte de Rolling Beatles… Et ça marche ! La Villette accepte d’accueillir le concert, une maison de disques accepte d 'enregistrer et de sortir un live " Meet The Beatles". Vic Maile, producteur (Motörhead), sera de la partie et le journal va assurer la promo et fera venir pas moins de 5000 personnes !
Les Inmates répondent O.K. à l’invit’, choisissent un track listing mélangeant des titres incontournables et d’autres moins connus et avec juste 3 semaines de répètes, montent sur scène. Les titres sont enchaînés sans temps mort avec au chant, Bill Hurley qui, de retour après 3 ans d’absence, reprend brillament le flambeau de sa voix magnifiquement éraillée! Le vynil sort dans la foulée avec un son proprement époustouflant. Il va même être n°1 en Suède !
En 20 ans de Fête de La Musique, c’est le plus grand témoignage de ce que cette fête pourrait être si on fait abstraction de la pluie, des merguez, des reprises atroces de Smoke On The Water, des bastons, du verre cassé et des podiums géants place de la Répu avec Kassav ou Placebo…
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