mardi, mai 30, 2006

In The Mood For Ska

Hey Dears,
Ce blog, vous l’avez remarqué, ne suit pas vraiment l'actu... Mais la semaine dernière, Desmond Dekker est décédé alors qu’il était en pleine tournée...
En compagnie des Aces, cet homme sort le premier hit jamaïquain ,"Israelites", hors de Kingston( dans les charts Anglais en 1969). Il faut dire qu’en cette période bénie des Dieux pour la musique, la Jamaïque est submergée par une frénésie musicale sans précèdent. Dans les années 50, cette île encore ratachée au Royaume Uni est bercée par une sorte de calypso, le Mento joué par les vieux Jamaïquains. Les plus jeunes écoutent les radios US et découvrent le R&B, le jazz, le rock qu'ils mélangent( pour simplifier) au mento : Le Ska, au rythme frénétique voit le jour avec beaucoup de cuivres et d'instrumentaux. Puis le rythme ralentit, les sons s'adoucissent avec le Rocksteady, plus cool. La Soul de Kingston... On raconte que l’été 64 fut si chaud que les musiciens et les danseurs, plombés par la canicule, ont levé le pied . Enfin, on accentue les syncopes, on mixe différemment les instruments, la basse et les voix prennent le dessus et le Reggae inonde tout fin 1960. Les singles (des centaines produits par
semaines) sont joués en plein air dans les Sound Systems. Les rudeboys et les skinheads, surtout en Angleterre, vont adopter cette musique des getthos. Ici le son est souvent brut, très chaud, renforcé par des cuivres, de l’orgue et de la reverb' sur la voix avec les vu mètres dans le rouge. Il existe des coffrets Trojan débordants (3 cd/50titres) de perles à un prix très abordable.
Plus que recommandés pour cet été qui va bien finir par arriver. Patience...

lundi, mai 29, 2006

Hush! I Said Hush!


Le disque live est en général très en dessous de la réalité. Forcément décevant. Impossible de capter réellement un concert, avec sa spontanéité, son énergie, son ambiance...Il faut vraiment y être. Be there or be square...
Reste que "One Night In America" parvient quand même à nous mettre l'eau à la bouche. On se dit que là , on a raté un sacré concert ! (Bon, en même temps c'était en 81 et aux USA ...) Mais quelle énergie! ça mitraille à tout va... Marqués au fer rouge par la British Invasion, (comme d'hab' dans la power pop), Peter Case et ses gars de Los Angeles forment The Plimsouls en 78. Guitares tranchantes, puissance et mélodies dans un mélange de pop Anglaise, d'énergie à la Who et de Soul Us ....
Auparavant, Peter Case jouait dans The Nerves, un fameux power trio, auteur de "Hanging On The Telephone", ( repris et porté à la célébrité par Blondie) et de "One Way Ticket" (repris par les Dogs sur l'album "Shout").
The Plimsouls donc en live, avec un "Hush Hush" d'anthologie et la reprise sur la corde de "Sorry" des Easybeats... Ouch!!!

mardi, mai 23, 2006

Lord We Need A Miracle

Dans un livre particulièrement lu, il est dit que nous sommes tous des pêcheurs.
Fort heureusement des hommes consacrent leur vie à tenter de sauver nos âmes.
Solomon Burke commença dans les pas du Seigneur et officia dans une petite église de Philadelphie puis anima une émission radio de Gospel et signa chez Atlantic Records début 60's.
"Everybody Needs Somebody To Love"» Et ce refrain que tout le monde connaît: "I need you you you" . C'est lui, au début des sixties, qui compose ce tube reprit des milliers de fois ( Stones, Pickett...) et que le grand public découvre dans The Blues Brothers en 80. Cette chanson a une histoire:
Dans les studios d'Atlantic, Solomon termine son album et il manque une chanson. Il commence à fredonner un vieux spiritual qu'il accélère. Tout le studio se met à chanter le refrain, le morceau est dans la boîte, mais Jerry Wexler, patron d’Atlantic trouve qu'il est trop rapide. Il n'est pas satisfait, il ne fait pas assez "Solomon Burke". Convaincu d'être un élu du Seigneur, celui-ci lui rétorque alors la phrase qui lui sera fatale: «Dieu m'a donné ce morceau. Si ce n'est pas du Solomon Burke, mets-y ton nom.» Autant dire que les royalties perçues par Wexler doivent être plus que confortables! Au-delà de la millième reprise, Solomon a déclaré qu’il avait arrêté de les compter ! Malheureusement, il n’a jamais eu la reconnaissance ni le succès d’un Ottis Reding, d'un Wilson Pickett ou d’un Sam Cooke, mais est néanmoins le père de 21 enfants…
Voici 4 titres devant lesquels il est impossible de rester insensible face à ce torrent d'amour, de grâce et d'incandescence. Il est aussi bon dans le registre performer soul que dans la retenue, la peine et la mélancolie …Les cœurs basculent ... une pure merveille…
Amen
I’m so happy to be here today
And for all of you who are searching for the answers to your problems in life
If you’re ready right now, we’re gonna solve them
And this is all you got to do....
  • Keep Lookin’ - (titre que vous avez déjà entendu ici, mais pour les retardataires, il est totalement incontournable).
  • In The Ghetto- ( de vous savez qui... Avec des choeurs magnifiques)

lundi, mai 22, 2006

Too Much Pain

AARRGGHH!!!!! Pour Eugène Adams le problème c'est d'avoir été signé sur King, le même label que James Brown à ses débuts et devinez qui a tout fracassé ? Donc dur pour les autres, forcément éclipsés, de jouer dans la même cour. Fort heureusement pour nous, des fanatiques, ont passé des heures à écouter les bandes de ce label et sortent une compilation des meilleurs titres( Southern & Deep Soul). Comme beaucoup, Monsieur Eugène a donc enregistré un ou deux 45trs puis à totalement disparu. La compile King's Serious Soul( Kent) nous permet d'entendre ce morceau terrifiant, magnifique, torturé ... Bien entendu les tripes en prennent un coup ...
Ecoutez bien l'intro avec cette descente d'orgue...

dimanche, mai 21, 2006

Play It To Your Sister


De la bonne power pop pour ce week-end automnal... Ces gens ont des guitares carillonnantes et des choeurs sur mesure. Les Fastball ont écouté énormément les Beatles.
Solo décousu et surprenant dans Touch The Water des Lylis.

mardi, mai 16, 2006

The Solarflares

"This isn't really good enough for a band that thrived on playing in front of people.
Every band has a natural life span, and if that band has good sense the members just sort of realise that the game is up. If there's no burning desire to write songs, rehearse, book gigs and do all the hard work that is required to keep a band ticking over, it's probably time to knock it on the head."

C'est en allant sur leur site que j'apprends que ce groupe se sépare... La triste raison évoquée , c'est qu' on ne leur propose plus de concerts (en fait, 3 depuis celui du Nouveau casino en 2003!!), ni de tournée! Un pareil groupe de scène, c'est quand même bien dommage! Ces ex Prisoners( sacré groupe des 80'!) , ont formé The Solarflares en 98/99 et ont réalisé 5 albums ( on en trouvre chez Born Bad, rue Keller Paris 11) toniques , bruts, en pousée d'adrénaline pure, sous perfusion 60's , Who, Small Faces, garage punk. Les choeurs utilisés pour renforcer l'énergie , des guitares au rasoir ,de l'orgue, un batteur impressionnant et une volonté d'en découdre avec en prime ce sens inné de la mélodie de Graham Day. Dont acte ... Mais l'énergie sur les disques reste bien présente, ce que vous allez entendre dans les extraits suivants. Plus la fantastique version originale de "Valérie" par les Monkees...

dimanche, mai 14, 2006

The Dark End Of The Street


Je viens de voir que Dan Penn passe à La Java, le 23 Mai accompagné par son vieux compère, Spooner Oldham qui a tenu les claviers derrière Aretha Franklin, Wilson Pickett, Percy Sledge ( le solo d'orgue sur When A Man Loves A Woman, c'est lui...) ou encore Neil Young. Pour une fois, on va coller à l'actu, alors profitons en ...
Ce producteur qui a travaillé dans les 60's avec Rick Hall à Muscle Schoals ( Fame Studios) ou à Memphis avec Chips Moman ( American Studios), deux lieux légendaires de la Soul est aussi un songwriter de génie qui a co-écrit des tueries Soul comme l'impensable "The Dark End Of The Street" pour James Carr, immense chanteur de Deep Soul, "Do Right Woman" pour Aretha Franklin ou encore "Don't Give Up On Me" divinement chanté dernièrement par Solomon Burke ( on y revient bientôt). Il a aussi produit, entre autres, ce fameux tube "The Letter" des Box Tops... Autant dire que c'est un cador furieusement compétent! Ses compos, de véritables tire larmes, des chocs terribles pour le coeur humain, sont souvent sublimées par des interprètes aux voix extraordinaires ... Et quand le génie rencontre la grâce, ça donne ceci :

James Carr - The Dark End Of The Street
Une petite intro à la guitare trémolo, une orchestration sublime et c'est la chair de poule à chaque écoute...
Puis deux reprises toutes aussi démentielles et menées par de sérieux vocalistes qui n'ont rien à envier à l'original, loin de là :

Roy Hamilton - The Dark End Of The Street
Oscar Toney Jr - The Dark End Of The Street

Pour finir, je vous rappelle que ces albums ou compilations sont disponibles chez Black Cherry Blues ( 15, rue Chaptal Paris 9eme), l'incontournable et unique disquaire spécialisé en Soul ( et Série Noire). Ca vaut vraiment le coup d'y aller...
Et on rêverait d'entendre ce titre par Elvis à Las Vegas , non ?

vendredi, mai 05, 2006

It's Not Easy


Brendan Benson, ce génie de la compo, cet as de la mélodie... Chaque album est un arc-en-ciel en kinopanorama de chansons parfaites. On peut sans problème trouver dans chacun de ses morceaux plusieurs tubes potentiels. A faire pâlir de jalousie celui qui essaye vainement de composer un truc avec sa guitare, allongé sur son lit... Les gens doués comme ça sont énervants de facilité.
Avec Jack White (White Stripes), il vient de former The Raconteurs entourés de la section rythmique des Greenhornes...

mardi, mai 02, 2006

You Look So Wonderful Through Sun & Wine

Holly Golightly commence dans un "girl band" garage, Thee Headcoatees en 91, puis se lance dans une carrière solo en 95 . Depuis elle a déjà réalisé pas moins de 15 albums! Tant de chansons et si peu de succès... La dame aurait pu se décourager... Amie des White Stripes , elle enregistre avec eux une chanson sur l'album "Elephant"et chante aussi un titre avec les Greenhornes "there's an end..." sur la b.o. de Broken Flowers de Jarmush. Il reste à espérer enfin que cette notoriété soudaine lui profite un peu... Elle enregistre habituellement ses albums dans le studio Toe Rag à Londres ( entièrement équipé de vieux matériel 50's/60's), pour bénéficier d'un son analogique particulièrement chaud à l'instar des White Stripes pour Elephant, des Kills ou encore des Splash 4...

lundi, mai 01, 2006

Les Cobras du Michigan


The Detroit Cobras, sont issus de la scène de ... Détroit, Michigan. Un sacré vivier cette ville, mais on y reviendra plus tard... La particularité de ce groupe, est d'avoir un répertoire composé uniquement de reprises et son intêret est d'avoir un certain bon goût pour le choix des titres issus d' une collection de disques étonnante.
Puisés dans le Rock 50's et la Soul 6o's, ces morceaux, pour la plupart inconnus, sont souvent de vraies tueries à l'origine et les Detroit Cobras les jouent avec fougue dans un garage rock énergique, emmenés par une chanteuse à la voix grave et patinée par certains abus.
Ici, Mean Man , reprise Soul de Betty Harris avec l'original + un titre en concert :
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