Dans son autobiographie parue chez Camion Blanc,
Lemmy raconte l’anecdote suivante : Dans les années 80, le corps épuisé et accroc par une consommation gargantuesque de drogues, il décide de faire changer son sang comme l’avait censé fait Keith Richards, pour « repartir de zéro »
. La réponse du médecin est sans appel. Impossible! Le sien étant tellement toxique, que son corps ne pourrait supporter, du jour au lendemain, un sang « pur » ! Et surtout jamais de don du sang !
C’est dire la vie mouvementée et la résistance du bonhomme…
Lemmy a eu cette chance formidable de se trouver en Angleterre dans les sixties. Il va voir les Beatles à Liverpool et prend une claque magistrale. Il fréquente les Birds ( avec Ronnie Wood), les Artwoods ( avec Art Wood , frangin de Ron). Il est fan des Who , des Small Faces, des Kinks.
Il s'attaque à la guitare ayant remarqué, selon son expression, que c’était un « véritable aimant à chattes »… Il est donc guitariste dans 2 ou 3 groupes avant de rejoindre en 1965 les
Rocking Vicars, ( reprises des Who & Kinks ) qui fracassent tout sur scène. Il les quitte en 67, joue même avec P.P. Arnold (2 semaines) et devient roadie d’Hendrix, ce qui lui permet d’assouvir son appétit sexuel en récupérant les groupies délaissées par Jimi.
En 71, il intègre comme bassiste (!)
Hawkwind, un groupe de freaks totalement dingues, sous speed, lsd, tranquillisants & autres. Tout est ingéré en quantité astronomique, il arrive même que pour pouvoir jouer, on soit obligé de lui sangler sa basse autour du corps et de l’adosser à son ampli pour qu’il puisse tenir debout en équilibre … Pendant ce temps, des danseuses topless et des cracheurs de feux parcourent la scène dans un déluge de décibels…
Le dernier morceau, au nom prémonitoire, qu'il compose et chante avec Hawkwind, s'appelle
Motörhead (avec solo de violon)
En 75, Il monte alors son groupe définitif,
Motörhead ( en argot, consommateur de speed), trio explosif, basse Rickenbacker, bottes en cuir blanc & perfecto. Pas de compromis ! Ici les morceaux sont joués à une allure démentielle, basse et guitare saturées. La voix rauque et inquiétante de Lemmy hurle comme celle d’ un vieux loup enragé au-dessus de ce déluge sonique. Fast & loose.
Début 80, c’est un vrai succès, les concerts sont pleins à craquer,( cf. "No Sleep’Till Hammersmith", live dantesque -n°1 dans les charts-) . Des morceaux comme « Ace Of Spades », ou « Bomber » cartonnent. Après plusieurs albums et moult changements d’équipiers, Lemmy reste toujours à la tête de ce combo, qui aujourd’hui trouve sa majorité de fans en Allemagne et en Argentine !!
En hommage aux Ramones , voici un titre qui , en moins d'1mn30 vous cloue au sol.
HAWKWIND -
MotörheadMOTORHEAD -
Ramones