SCOTT WALKER

En 1969, SCOTT WALKER , sort son quatrième album solo intitulé sobrement Scott 4. C'est le premier de la série qu'il écrit entièrement et accouche d'un véritable ovni en cette période.
Il faut un certain cran pour écrire une chanson sur Le Septième Sceau de Bergman ( film magnifique par ailleurs) et c'est tout un album au désespoir ultime, à la mélancolie merveilleuse... Mais sa voix de crooner est majestueuse, les compos magnifiques à en pleurer. Les arrangements, d'une richesse infinie, foisonnent: guitare flamenco, trompette, cordes, choeurs d'hommes virils à faire pâlir Ennio Morricone de jalousie . C'est tout simplement titanesque! Comment cet homme, jeune, à l'air si doux, ce dandy, peut-il être aussi tourmenté ? On en sort héberlué...Les guibolles anéanties...Les tripes en confiture...
Malheureusement, ce disque ne provoque pas à sa sortie un enthousiasme démesuré chez les jeunes plutôt portés vers la vie en communauté et en sandales.
Lui qui fut 4 ans plus tôt, l'idole des jeunes filles avec The Walker Brothers, ne se remet pas de cet échec commercial et sombre alors dans une dépression .
Bowie, Jarvis Cocker et beaucoup d'autres lui vouent un culte sans fin.

• The Seventh Seal
• The Old Man's back Again