mardi, janvier 30, 2007

I See A Darkness

Bonnie Prince Billy alias Palace, Palace Brothers, Palace Music ou encore Will Oldham est ce qu'on appelle un Songwriter. C'est-à-dire, un homme qui écrit des chansons... On peut se demander ce que font exactement tous les autres, mais avoir l'honneur d'être considéré comme tel n'est pas donné à tout le monde. Cette gratification ultime se mérite. Tout d'abord les chansons sont d'une insondable mélancolie, tristes et magnifiques à la fois, elles respirent peu la joie de vivre. Les paroles sont souvent comme des petites nouvelles racontant la vie de tous les jours. L'homme est plutôt solitaire, avare en confidences, parlant rarement aux journalistes et n'est pas du genre à sortir avec ses amis chanter dans un karaoké chinois le samedi soir. Cet apôtre de la country alternative, (neo-country, country lo-fi) et d'un folk désolé aux complaintes chantées d'un souffle de voix malade n'en est pas moins un auteur prolifique aux divers patronymes (voir "Viva Last Blues" et "Arise, Therefore" sous le nom Palace Music). Même si le songwriter n'a pas toujours la reconnaissance du grand public, il est adulé par ceux qui savent et fortement estimé par la presse.
Bonnie Prince Billy va recevoir enfin la récompense suprême le jour où Johnny Cash reprend "I See A Darkness" sur Solitary Man ( un chef d'oeuvre absolu à posséder obligatoirement!) . Titre tiré de l'album éponyme à la pochette qui en dit long sur l'ambiance générale. Notre joyeux luron va sortir un des plus beau album de 2006 , "The Letting Go" qu'il viendra jouer au Trianon à Paris en mars. Cet homme est un véritable orfèvre de la mélancolie
En prime, un ami de la même trempe...

mardi, janvier 23, 2007

Roll With You


Eli Reed, 23 printemps, fan de Soul et de Blues est à la tête d'un groupe "Eli Paperboy Reed & the True Lovers" ( section de cuivres, guitares, contrebasse) qui vient d'enregistrer à Boston et en mono (!) son deuxième album. Et c'est comme si on était en 65 ! Cet érudit qui possède plusieurs milliers de 45trs, va passer un an dans une église à chanter du Gospel et jouer de l'orgue. Mitty Collier, chanteuse soul dans les 60's et officiant toujours dans cette petite église de Chicago, rencontre à l'université le jeune Eli et va lui proposer cette place en or. Apprendre les racines de la soul, jouer régulièrement devant un public fervent va le mettre à bonne école. Comme touché par le syndrome des Blues Brothers, ( qui "voient la lumière" lors d'une visite dans une église où prêche, feu James Brown et c'est la véritable révélation, l'immense évidence: Ils doivent remonter l'orchestre des blues Bro'!) Eli Reed va décider en 2004 de former son propre groupe qu'on aimerait bien voir sur scène un jour tant ils ont l'air à l'aise dans les tueries soul à haute énergie. Déjà faut-il pouvoir se procurer cet album...


mercredi, janvier 17, 2007

The Wolfking Of L.A.


Nashville Skyline n'est peut-être pas considéré comme le meilleur album de Dylan mais c'est celui que j'écoute régulièrement... Il y a dans ce disque quelque chose d'unique qui tient d'un mélange subtil de country/folk toujours mélodique et aérien.
Dernièrement, j'ai découvert un autre "Nashville Skyline"! " John The Wolfking Of L.A." de John Phillips. En 1970, après la séparation de son groupe The Mamas & The Papas, il enregistre son premier album solo entouré de pointures, comme James Burton, le guitariste de sessions d'Elvis Presley.
Peu de temps avant l'enregistrement, John se ballade en moto avec son pote Elvis à Palm Springs et lui fait écouter les démos des titres de l'album. Elvis tombe sous le charme et lui propose même d'enregistrer sa version du titre "Mississippi" qui s'impose comme le single du futur disque. Mais c'était sans compter sur le Colonel Parker, manager du King, qui refusa en bloc cette collaboration ne portant pas franchement les hippies dans son coeur !
Cet album (quelle photo en cover!), mélange de country, de rock et de soul, produit magistralement est tout simplement magnifique. Et par moments les intonations de voix de John philipps font presque penser à Lou Reed !
L' homme qui a contribué à la bande son emblématique des 60's : The Mamas & The Papas, "San Francisco", la chanson phare du "Summer Of Love" dont il est l'auteur mais aussi organisateur du Monterey Pop Festival, prend de plein fouet la fin du rêve et des illusions. Un monde s'écroule, son album ne marche pas commercialement et il va alors se réfugier consciencieusement dans la drogue. Les Stones Jagger & Richards vont tenter de l'aider à réaliser un 2e album solo en 73 mais sa dépendance est telle qu'il en est incapable... La suite est malheureusement triste et sans grand intérêt...


samedi, janvier 06, 2007

2007



PLAY 2007 AT MAXIMUM VOLUME!


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© Fabrice Demessence


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